Les accidents vasculaires cérébraux restent la 1ère cause de handicap et la 2ème cause de mortalité en France
(1ère cause de mortalité en Europe chez la femme)
Leur incidence devrait augmenter dans les années à venir, avec un accroissement
de 34% des accidents vasculaires cérébraux (AVC) estimé d’ici 2035 en Europe. Le RHU BOOSTER
s’est fixé l’objectif de développer des stratégies thérapeutiques innovantes basées
sur les caractéristiques des caillots à l’origine des AVC.
Études cliniques
Le RHU BOOSTER vise à développer une prise en charge personnalisée, en urgence, de l’AVC. Cette dernière sera basée sur la signature unique du caillot de chaque patient.
La genèse du RHU BOOSTER
Parmi les différents sous-types d’accident vasculaire cérébral (AVC), l’accident vasculaire cérébral ischémique consécutif à l’obstruction par des caillots de grosses artères intracrâniennes, représente actuellement la majorité des AVC responsables de décès et de handicap.
Pour ce sous-type d’AVC le temps est critique. Pour chaque retard de 30 minutes dans la réouverture de l’artère, la mortalité augmente de 20 %.
Une recanalisation rapide (la réouverture de l’artère) est donc obligatoire.
Deux interventions sont possibles : une recanalisation médicamenteuse (thrombolyse intraveineuse) associée ou non à une recanisalisation mécanique (thrombectomie mécanique).
Dans 70 à 80 % des cas, les caillots responsables de l’occlusion des grosses artères intracrâniennes sont souvent résistants à la thrombolyse intraveineuse qui est le traitement médical de référence actuel. Outre son manque d’efficacité, la thrombolyse intraveineuse est associée à un risque hémorragique intracrânien responsable d’une mortalité accrue la première semaine après l’AVC.
La validation en clinique de la thrombectomie mécanique en 2015 a été une innovation thérapeutique majeure en améliorant le pronostic des patients de manière spectaculaire en permettant la capture du caillot responsable de l’AVC. Elle a apporté une opportunité inédite, celle de pouvoir recueillir et analyser des caillots dans le cadre de bio-banques. L’équipe de neuroradiologie interventionnelle de l’Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, centre expert de la thrombectomie, a pu ainsi constituer la plus importante bio-banque multicentrique de caillots en Europe. Les premières études sur ces caillots ont cherché à comprendre la résistance de certains patients au traitement de référence, la thrombolyse intraveineuse. Ces recherches ont mis en évidence pour la première fois l’existence d’une architecture commune des caillots : une coque dure qui protège un cœur de caillot friable.
Cette particularité morphologique offre une opportunité unique pour le développement d’outils diagnostiques et de thérapies innovantes.